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Keewna
La légende de Pyrène
Il y a très longtemps. Près de Tarascon, où se trouve actuellement la grotte la plus vaste d'Europe, à Lombrives, il y avait le château du roi Bebryx. Sa fille, qu'il aime par-dessus tout, est très belle, douce, avec de longs cheveux blonds.
Elle se prénomme Pyrène, un nom issu du grec puros qui veut dire pur, feu.
Pyrène est en âge de se marier. Avec l'assentiment de son père, elle est courtisée par tous les rois et seigneurs de la région. Mais aucun ne trouve grâce à ses yeux.
Un jour, un beau et très costaud jeune homme, Héraclès (Hercule) passe dans la région, en route pour accomplir le dixième de ses travaux. Le roi lui offre l'hospitalité. Héraclès et Pyrène tombent amoureux. Ils se rencontrent en secret et passent tout le printemps à vivre leur amour, caché du regard de tous.
Mais Héraclès doit continuer son chemin pour accomplir son destin et repart. Pyrène est malheureuse et enceinte ! Elle quitte le palais et s'enfuit dans la forêt pour cacher sa faute à son père et essayer de rejoindre Héraclès.
Dans sa fuite, elle croise un ours qui la mord et la griffe sauvagement. La jeune femme hurle de douleur. Son cri est si déchirant qu'Héraclès au loin l'entend. Il reconnaît la voix de la douce Pyrène.
Il court, il vole et la retrouve gisant dans son sang, atrocement mutilée. Héraclès, fou de désespoir, jette des rochers et des arbres qu'il déracine sur l'ours, qui s'enfuit mortellement blessé.
Héraclès dépose le corps de Pyrène sur un lit de fleurs et de feuilles puis se met à empiler des blocs de pierre et des rochers en guise de tombeau. Tant que dura sa tristesse, il amassa des rochers. Il en amassa jusqu'à ce qu'ils touchent le ciel.
Les pieds de ce tombeau monumental baignaient dans la mer Méditerranée et dans l'océan. Ensuite, Héraclès mit le feu à cet immense tombeau. La montagne qu'il venait de bâtir s'embrasa ! Pyrène. Puros. Pur. Le feu. L'or et l'argent s'en écoulèrent, ouvrant la voie aux fleuves et aux torrents.
Éblouis et terrifiés par un tel spectacle, les habitants donnèrent, en hommage à la belle Pyrène, son nom à cette nouvelle montagne, fruit de l'amour d'Héraclès.
La pureté et la virginité sont souvent au centre de ces histoires mythologiques. Pyrène la pure meurt quand elle n'est plus vierge. Cette mort est symbolique pour passer à l'âge adulte.
L'amour est choisi par les jeunes gens bien souvent en opposition avec les vœux paternels. Mais les foudres du père restent craintes ! Grâce à Héraclès, on sait que l'amour fait bâtir et soulever des montagnes.
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Il était une fois un arbre. Au beau milieu d’un verger, il était sorti de terre, petite pousse verte et fragile se confondant avec les herbes alentours. Curieux de tout, il regarda bien vite le monde qui l’entourait, les fleurs qui s’ouvraient le matin et se refermaient le soir, les oiseaux qui sifflaient en sautant de branche en branche, le paysan qui venait tôt le matin cueillir les fruits des arbres, les graminées qui ondulaient sous la caresse des vents... Ah !, il le trouvait beau ce monde autour de lui, il avait envie lui aussi de participer à cette beauté, de trouver sa place dans cette harmonie. Une année s’écoula et, ayant grandi, il était devenu un petit rameau portant quelques tiges. Il se rendit compte qu’il n’était pas un brin d’herbe comme il l’avait crû tout d’abord, mais un arbre et se mit à observer plus attentivement ses aînés. Il les trouvait si grands, si beaux recouverts de leurs feuilles et de leurs fleurs ; il fût si émerveillé de voir toutes ces fleurs se transformer en fruits, il fût si attendri des soins attentifs que leur apportait le paysan, mais... Mais, se regardant, il s’aperçut que son écorce ne ressemblait à aucune de celles qui les habillait, que ses branches n’avaient pas la même forme que les leurs. Alors, il eût peur, peur de n’être pas assez grand, peur de n’être pas assez beau, peur de ne pas porter assez de fruits, il eût peur que les autres, pommiers, poiriers, mirabelliers... n’acceptent pas sa différence et il décida de ne produire ni feuille, ni fleur, ni fruit. C’est ainsi que les années passèrent, à chaque printemps, son tronc s’épaississait, s’allongeait, de nouvelles branches poussaient, mais... ni feuille, ni fleur, ni fruit. Pour ne pas se trouver nu face aux autres, il s’était depuis son jeune âge laissé peu à peu recouvrir par un lierre grimpant, par des liserons et par des bouquets de gui : ne sachant à quoi il pourrait ressembler, il se couvrait d’une beauté qui n’était pas la sienne. Le jardinier plus d’une fois projeta de le couper pour en faire du bois de chauffage, mais trop occupé par ailleurs, il remit chaque fois cette tâche à plus tard. Un matin pourtant il vint, armé d’une grande hache et commença par couper le lierre qui enserrait l’arbre. Du lierre, il y en avait tellement que cela lui prit toute la journée et qu’une fois de plus, il remit l’abattage à plus tard. Cette nuit là, un petit ver parasite piqua le liseron qui en mourut aussitôt et le lendemain, les oiseaux du ciel apercevant le gui vinrent le picorer. Il ne restait plus de l’arbre au milieu du verger qu’un tronc et des branches : il ne restait plus que l’arbre au milieu du verger. S’apercevant soudain de sa nudité et ne sachant par quel artifice la couvrir, il se décida enfin à laisser pousser tout au long de ses branches de belles petites feuilles d’un vert tendre, à laisser éclore au bout de chaque rameau de mignonnes petites fleurs blanches contrastant joliment avec le brun de la ramure et le vert du feuillage Le paysan sur ces entrefaites revint avec sa hache et découvrant à la place du tronc inutile un magnifique cerisier, ne trouva plus aucune raison de le couper. Il le laissa donc, trop heureux du miracle qui s’était produit. Depuis ce jour, l’arbre vit heureux au milieu du verger, il n’est pas comme les autres, ni plus beau, ni plus grand, mais tout aussi utile. Il a compris que ni la texture de l’écorce, ni le tracé des branches, ni la forme des feuilles, ni la couleur des fleurs n’ont d’importance : seuls importent les fruits qu’il porte et que nul autre que lui ne peut porter. Aussi, tous les ans, à la belle saison, les enfants du paysan viennent avec une échelle et, s’éparpillant dans sa ramure, se gavent de ses fruits et le réjouissent par leurs rires. N’ayons pas peur des fruits que nous pourrions porter, car nul autre ne pourra les porter pour nous, mais chacun pourra s’en nourrir. N’ayons pas peur des fruits que nous pourrions porter. Car chaque fois que nous les refuserons, il manquera quelque-chose dans le monde ; n’ayons pas peur des fruits que nous pourrions porter, car chacun d’eux permettra de faire grandir la Vie et l’Amour que la nature nous a donnés.
Or la nuit venue , il se passait une chose magique ,plusieurs fées entouraient l'arbre qui sanglotait sur son sort de nudité .
Ne t'en fait pas lui dit la fée ;il ne pousse pas de fruits ni de jolies fleurs sur toi .Mais nous te ferons pousser des feuilles touffues qui pourra habriter des familles d'oiseaux qui chanteront sous tes branches. cesse tes pleurs ,nous t'aiderons dit la fée . Alors l'arbre secouait ses branches tout remplit de tendres feuilles ,je suis heureux je ne me sens plus nu .
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